• Constat

     

    Constat

     

    J’ai basculé. Ce n’est plus la peine d’essayer de me mentir, d’appliquer des stratégies, de mettre le couvercle sur quoi que ce soit. La marmite a sauté, la cuisine, la maison complète et moi entier avec. Tout a flambé dans un magnifique, grandiose, infini feu d’artifice. Une explosion en rafales d’amour nucléaire pur. Un big bang de bonheur total, immaculé, intarissable. Et le plus étonnant, c’est que je ne me sens même pas mal. Beaucoup moins mal que quand j’essayais de maintenir les anciennes choses en place, finalement. Quand je me débattais avec ma morale, mes convictions et mon couvercle. Je devrais me sentir cinglé ou coupable. Ou les deux. Or, je ne suis ni l’un ni l’autre. Je suis heureux. Intensément, immensément heureux. Puisqu’on a tout fait péter, je n’ai plus rien à défendre. Advienne que pourra. Je viens de naître une seconde fois. La vie s’offre à moi. A nous.  Andiamo !