•  

    "Le saviez-vous ?" - Carl Larsson

     

     

     

    Bien que son nom arrive après Karl Lagerfeld sur les moteurs de recherche, Carl Larsson est aujourd'hui un  artiste suédois mondialement connu pour ses dessins, aquarelles, peintures, fresques...

     

    On connaît moins les débuts difficiles de ce talent prometteur :

    "Né dans une famille des plus modestes à Gamla Stan, la vieille ville de Stockholm, Carl Larsson a une enfance assez malheureuse. À l'âge de treize ans, il est dans une école pour enfants pauvres quand son professeur l'incite à postuler à la "principskola"  de l'académie royale des arts de Suède, où il est finalement admis.

    Pour subvenir à ses besoins, il est — durant les fins de semaine et fins de soirées — retoucheur de photographies en 1866, puis, après 1871, dessinateur de la revue "Kasper". Pendant ses premières années dans cette prestigieuse institution, il est peu à l'aise, étant très timide et se sentant inférieur à ses camarades bourgeois. En 1869, à seize ans, il passe dans une classe plus prestigieuse de la même académie, où il prend confiance en lui-même, s'investissant même dans la vie étudiante."

     

    Même une fois reconnu et porté au pinacle, il gardera sa liberté de pensée et son indépendance artistique :

    "Il n'hésite pas à lutter contre les idées reçues. Il se brouille aussi avec ceux qui veulent se servir de son succès pour imposer et justifier une esthétique. L'équilibre des compositions, la nuance des couleurs doivent être recherchées par chaque artiste. En 1898, fidèle au constat autrefois partagé avec Ernst Josephson, Carl Olaf Larsson refuse un poste de professeur à l'académie des Beaux-Arts de Stockholm."

     

    En plus de sa liberté d'esprit, j'aime sa finesse d'exécution, le naturel des scènes en mouvement où il nous plonge comme dans des instantanés pris sur le vif,  loin des poses académiques et des sujets classiques, et le nuancier subtil de ses oeuvres, dont certaines m'évoquent des photographies ou des vignettes de bande-dessinée.

     

    Carl Larsson, "Titt-ut". - Bukowskis

     

    Vous pouvez les découvrir  sur le site qui lui est dédié en cliquant sur son auto-portrait ci-dessous (en grande fan, je pensais en connaître la plupart, pourtant j'en ai découvert de nouvelles !) :

     

    Source : Wikipédia

     Self-portrait - Carl Larsson - WikiArt.org - encyclopedia of visual arts

     

     Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

     


    votre commentaire
  •  

    "Le saviez-vous ?" - Battre la chamade

     

     https://www.gif-maniac.com/gifs/55/54992.gif

     

    À l’origine, il s’agissait d’un signal sonore produit par le battement d’un tambour (battre la chamade) ou par le son d’une trompette (sonner la chamade) afin de prévenir la partie adverse qu’une trêve des hostilités est demandée dans l’intention d’entrer en négociations.

    Le signal sonore étant la plupart du temps couvert par le bruit des affrontements, il fut doublé par un signal visuel : le tissu de couleur blanche ou le drapeau blanc.

    Le mot provient d’une racine indo-européenne *k(e)la- (« appeler »), par le piémontais ciamada (« appel ») dérivé du verbe ciamà (« appeller »), venant du latin clamare (« crier, réclamer  ») d'où viennent également chiamare (« appeler, nommer ») en italien et clamer (« dire avec force ») en français . La même racine indo-européenne a aussi donné call (« appel ») en anglais, klikat’ (« appel ») en russe et Klage (« plainte ») en allemand.

    Aujourd'hui, le mot s'emploie surtout dans l'expression "avoir le coeur qui bat la chamade" : très rapidement et/ou très fort.

    Source : Wikipédia

     

     Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

     


    votre commentaire
  •  

    "Le saviez-vous ?" - Se prendre un râteau / Rouler une pelle

     

    Source image : "La Montagne"

     

     

    Après "avoir le cul bordé de nouilles", je me suis interrogée sur l'origine de la non moins pittoresque expression "se prendre un râteau". Là encore, les explications sont variées. D'après l'Académie Française :

     

    "L’expression se prendre un râteau s’emploie lorsqu’une personne qui s’est lancée dans une entreprise de séduction échoue lamentablement et se voit repoussée. (...) On explique en général cette expression par le fait que la douleur de l’échec rappelle celle que l’on ressentirait si, en marchant sur les dents d’un râteau abandonné sur le sol, on recevait le manche de cet outil au visage. Comme ce manche peut frapper violemment les dents, on dit parfois aussi : se manger un râteau.

     

    Cependant cette explication, si séduisante soit-elle, n’est sans doute pas la bonne. Il s’agit probablement de la reformulation d’une expression plus ancienne (comme Jeter sa langue aux chiens a été remplacée et adoucie en Donner sa langue au chat).

     

    En effet, on lisait à l’article rat de la première édition du Dictionnaire de l’Académie française : « On dit figurément qu’Une arme à feu a pris un rat, quand l’amorce n’a point pris, ou que l’arme ne tire pas. Et on dit d’un homme qui a manqué son dessein, qui a manqué son coup, qu’Il a pris un rat. » Au sujet de cet emploi, la deuxième édition ajoutait : « Il est familier et ironique. » Cette expression (...) est à l’origine du verbe « rater », qui apparaît, lui,  avec une définition presque identique à celle de prendre un rat : « Verbe qui se dit d’une arme à feu qui manque à tirer. »

     

    Mais d’où vient que le rat était considéré comme un symbole d’échec ? Probablement des farces innocentes de jeunes polissons : « Parmi le peuple on dit, Donner des rats, pour dire, Marquer les habits des passants avec de la craie ou de la farine dont on a frotté un petit morceau d’étoffe attaché au bout d’un bâton et ordinairement coupé en forme de rat. »

     

    Littré ajoute : « Il a eu un rat, on lui a posé sur le dos la figure d’un rat pour se moquer ensuite de lui, sorte de plaisanterie qui se faisait les jours gras. » Ainsi, (...) nos rats furent changés en poissons et leur période d’activité se réduisit des jours gras au 1er avril. Avec prendre un rat, on serait passé du sens d’ « être victime d’une innocente plaisanterie » à celui d’« être berné » et enfin d’« échouer ». On aurait pris un rat avant de prendre un râteau. Littré semble confirmer cette hypothèse quand il nous informe que rater signifie « dans le langage libre, ne pas venir à bout d’une femme ».


     D'après d'autres sources moins littéraires :

    "A l’époque du cinéma muet, un gag était récurrent : celui du jardinier qui, ne prêtant pas attention à ses pieds, marche sur les dents du râteau et se fait frapper en retour par le manche de l’outil. Cet épisode, ridicule et douloureux, représenterait le sentiment éprouvé devant cet échec de la séduction. La seconde explication serait l'opposition du râteau à la pelle, à la fois outil de jardinage et synonyme de baiser amoureux."

    (Magazine "Ca m'intéresse")

     

    Ah oui, tiens, tant qu'on y est, d'où vient l'expression "rouler une pelle" ?...  Cette fois, c'est Europe 1 qui m'a donné la réponse, et j'ai bien ri en lisant comment nos voisins étrangers évoquent le fameux "french kiss" ! Si vous voulez tout savoir, l'explication est ici, clic !

     

    Image du site (drôle et passionnant) : les Dédexpressions

     

     

    Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

     


    votre commentaire
  •  

    "Le saviez-vous ?" - Nian (Shou)

     

    Ce samedi 10 février a débuté le Nouvel An chinois (en 2024 : année du Dragon de Bois). Mais connaissez-vous  son origine ? Je l'ai apprise lors de nos recherches sur l'Asie avec les enfants de l'école Montessori de Strassen. Je la partage ci-dessous avec vous. Vous découvrirez dans la vidéo qui est Nian (appelé aussi : Nian Shou).

    Pourquoi le Nouvel An chinois a-t-il lieu tous les ans à une date différente ? Regardez ici !

    Et pourquoi notre Nouvel An  est-il différent du Nouvel An asiatique ? La réponse est là !

     

     

     

    Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière


    1 commentaire
  •  

    "Le saviez-vous ?" - Avoir le cul bordé de nouilles

     

    Source image : Buzzfeed

     

    Je m'interrogeais, ces jours derniers, sur l'origine de cette savoureuse et surprenante expression française qui signifie "avoir beaucoup de chance". Mon cerveau de 4 ans (ou moins) crépite des questions inessentielles et farfelues de ce style. Rien ne les stimule plus que les conversations "sérieuses" : plus je m'efforce de tenir mon rôle et ma place "d'adulte", plus l'enfant, en moi, quitte la pièce et se plonge dans des rêveries abracadabrantes. Heureusement que je ne suis pas sur écoute télépathique : l'espion, au bout du fil, mourrait très certainement de rire.

     

    Donc, pendant que je m'acquittais, en ce début d'année, de joyeusetés adultes telles que paperasserie administrative, rendez-vous au contrôle technique, comptabilité de l'année passée etc, l'enfant en moi se (me) questionnait sur le lien entre les nouilles et le cul, les nouilles et la chance, le confort du cul sur les nouilles, et est-ce qu'elles devaient être cuites ou crues, chaudes ou froides, tomate ou pesto, gruyère ou parmesan, tant et si bien que j'ai fini par faire des recherches et préparer un "Le saviez-vous ?" sur le sujet.

     

    A noter que l'expression a des équivalents tout aussi fleuris dans d'autres langues :

    • Espagnol : tener una flor en el culo (avoir une fleur dans le cul)
    • Portugais (Brésil) : ter o cú virado prá lua (avoir le cul tourné vers la lune)
    • Italien : aver un culo grosso come una casa (avoir un cul gros comme une maison)

     

     

    https://expressions-francaises.eu/wp-content/uploads/2023/12/Expression-francaise-22-800x445.png

     

    L'association de l'arrière-train et de la chance est ancienne. Selon la linguiste Catherine Rouayrenc, dans Les Gros Mots, l’expression métaphorique originelle serait «avoir le cul verni» (toujours en usage sous la forme « être verni » par exemple), c’est-à-dire « être chanceux », le vernis laissant glisser la malchance sans qu'elle nous touche.

     

    L'ajout des nouilles au cul serait apparu en France vers 1950. Les explications en sont très diverses, par ex. :

    * Les nouilles sont bon marché et faciles à préparer (qui en a beaucoup a donc la vie facile).

    * Selon une ancienne superstition française, avoir des nouilles accrochées à soi porterait chance. 

    * Les Marseillais, voisins de l'Italie, auraient ajouté les pâtes à l'expression pour exagérer son sens.

    * L'ajout proviendrait d'un pari entre le fabricant des pâtes Lustucru et un autre fabricant grenoblois.

     

    Puisque je n'ai pas pu trouver d'origine certaine à l'expression, je vous souhaiterai d'avoir le cul verni ET bordé de nouilles afin de parer à toute éventualité. Je vous laisse choisir ci-dessous le type de nouilles que vous destinez à votre heureux postérieur. Pour ma part, j'opte pour les "Farfalle", parce que j'aime la symétrie régulière de leur forme dentelée et l'insecte dont elle portent le nom (le papillon). Et vous ?

     

    Sources :

    www.laculturegenerale.com

    www.lalanguefrancaise.com

    tutoratpro.com

    www.lecourrierdesechos.fr

     

    Bannière d’une collection de pâtes italiennes sur un fond blanc avec en légende le nom de chaque forme.

     

    Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

     


    votre commentaire
  •  

    "Le saviez-vous ?" - L'obsidienne flocon de neige

      

    Source : mandalame.fr

     

    En me promenant sur un site de bijoux en pierres naturelles, j'ai découvert l’ "obsidienne flocon de neige", dite aussi "obsidienne mouchetée" ou "obsidienne étoilée". Il s'agit d'une roche volcanique vitreuse issue d'une lave acide et riche en silice. La gemme est noire, constellée de taches plus claires. Elle se forme dans les zones d'activité sismique importante, selon un processus particulier : 

     

    1- Lors de l'éruption volcanique, la lave fluide et chaude jaillit.

    2- Une fois au contact de l'air, la lave refroidit rapidement, avant que les minéraux à l'intérieur aient le temps de s'organiser en cristaux.

    3- Grâce à ce refroidissement rapide, la lave se transforme en un verre très dur et coupant (à la Préhistoire, l'obsidienne, comme le silex, était utilisée pour faire des armes ou objets tranchants).

    4- De petites bulles d'eau ou de gaz, emprisonnées dans la lave, font cristalliser la silice présente et forment des cristaux de cristobalite.

    5- La combinaison du verre noir de l'obsidienne et de ces cristaux de cristobalite plus clairs donne à l'obsidienne flocon de neige son aspect particulier.

     

    Chaque obsidienne flocon de neige est ainsi unique, avec des motifs spécifiques.

     

    Obsidienne noire | Vertus, bienfaits de cette pierre de protection  
         
    Obsidienne noire - Source garaulion.fr   Obsidienne flocon de neige - Source : fr.geologyscience.com

     

    Chez les Mayas et les Aztèques, l'obsidienne flocon de neige était utilisée comme monnaie d'échange, ses motifs uniques et sa rareté faisant d'elle une gemme de valeur.

    Elle a aussi été utilisée en médecine sous forme d'élixir pour soulager les maux de tête ou comme antiseptique. Sous forme d'onguent, l'obsidienne flocon de neige était utilisée pour améliorer la cicatrisation.

    En lithothérapie, elle fait partie des pierres de protection, mais avec une action plus douce que la puissante obsidienne noire. On la considère comme une pierre d'équilibre et d'harmonie : la partie noire absorbe les énergies négatives, la partie claire émet des énergies positives. Elle favorise aussi l'équilibre cosmo-tellurique.

    Les principaux gisements se situent près des zones volcaniques comme au Mexique, aux Etats-Unis, dans les îles Canaries, au Japon, en Islande, en Grèce, en Italie.

     

     

      Obsidienne flocon de neige - Ode aux minéraux de la vie - Lithothérapie ...

     

    Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

     


    votre commentaire
  •  

    "Le saviez-vous ?" - Les Açores

     

    Visitez Les AÇORES - Les ÎLES Atlantiques MAGIQUES ! (2022) - Planet ...

     Source : planet-portugal.com

     

    Les Açores sont un ensemble d'îles portugaises de l'Atlantique Nord, situées entre Lisbonne et l'île de Terre-Neuve. Comme l'île de Madère, elles sont (depuis 1976) une région autonome de la République du Portugal, avec un gouvernement exécutif propre et une assemblée législative régionale. Vous pouvez en voir une carte ici .

    La capitale, Ponte Delgada, se trouve sur l'ile São Miguel.

    Leur nom vient du portugais "autour des palombes", un rapace proche de l'épervier que l'on retrouve aussi sur leur drapeau.


     Drapeau de Açores

     

    L'autour des palombes est extrêmement rapide : il peut fondre sur sa proie à plus de 100 km/h ! C'est aussi un superprédateur, c'est-à-dire qu'il n'y a aucune autre espèce au-dessus de lui dans la chaîne alimentaire.

     

    Autour Des Palombes Banque d'images et photos libres de droit - iStock

    Source : www.istockphoto.com

     

    Toutes les îles des Açores sont d'origine volcanique et la plupart d'entre elles sont soumises à une intense activité sismique. Le volcan Ponta do Pico (sur l’île de Pico), de nature essentiellement basaltique et dont l’altitude est de 2 351 mètres, est le point culminant des Açores et du Portugal.

     

    Ponta do Pico (Montanha do Pico) - altitude de 2 351 m (Portugal) - YouTube

     

    Un élément marquant du paysage  des Açores est constitué par les haies d’hortensias, de camélias ou d’azalées qui bordent les routes et délimitent les propriétés (ces plantes ne sont pas d'origine locale, elles ont été importées).

     

    Iles Açores - Quelles îles choisir ? - Terra Lusitania Agence Locale

     Source : www.terra-lusitania.com

     

    J'ai failli partir aux Açores en 2020, juste avant que la pandémie ne ferme les frontières et ne gèle les voyages. Mais je n'ai pas renoncé à y séjourner, je veux voir ce cratère de volcan en forme de coeur !


     Les Açores - Arts et Voyages

     

    Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

     


    votre commentaire
  •  

    "Le saviez-vous ?" - Aller sur la colline de l'autre

     

    Le mois dernier, j'animais un premier atelier : "Ecriture, conte et Communication NonViolente (CNV)". C'est une nouveauté de cette année qui va s'étendre sur plusieurs mois ; je suis heureuse d'avoir pu concrétiser cette envie, car je m'intéressais depuis longtemps à la CNV, sans avoir trouvé encore comment l'intégrer à ma pratique.

    Selon Marshall Rosenberg, le créateur de la CNV, "La violence est l'expression tragique de besoins non satisfaits".

    Les mots sont des fenêtres (ou des murs) par Marshall B. Rosenberg ...

     

    Mon histoire personnelle, relationnelle, professionnelle, a en effet ancré en moi ce constat : la plupart de nos conflits, individuels ou collectifs, proviennent d'un manque de moyens pour comprendre le monde de l'autre et lui permettre d'entrer en douceur dans le nôtre. L'escalade de la violence, à petite ou grande échelle, est selon moi l'expression, tragique, oui, d'un dialogue qui voudrait s'établir pacifiquement et n'y parvient pas.  Il me semble très important de me former à un outil qui offre une autre voie que l'affrontement et de la rendre accessible à d'autres.

    Pour préparer l'atelier, je me suis documentée un minimum sur la CNV et j'ai appris cette expression que j'aime beaucoup "Aller sur la colline de l'autre".

     

    "Aller sur la colline de l’autre" est une image souvent employée en CNV. Elle décrit cette situation où deux personnes, chacune sur sa colline, observent un pommier dans la vallée qui les sépare. Comme le soleil brille toujours du même côté, seulement la moitié des pommes sont mûres. Quand la personne qui voit les pommes mûres propose à l’autre de faire un gâteau aux pommes, l’autre rétorque que ce n’est pas possible car les pommes ne sont pas mûres. Tant que chacun reste sur sa colline (comprenez, sa vision partielle de la réalité) il peut s’ensuivre une dispute sans fin. Aller sur la colline de l’autre, c’est aller constater qu’effectivement, du point de vue de l’autre, les pommes sont mûres : c’est vouloir comprendre sa réalité, ce qu’il·elle vit, voit, ressent."

    (Source : https://cnvfrance.fr/)

     

     

    L'art d'aller sur la colline de l'autre. | Sophrologie enfant ...

     

     

    Il ne s'agit pas de convaincre l'autre en lui faisant adopter notre point de vue (ce serait une autre forme de violence), simplement de l'inviter à regarder selon notre perspective et d'aller voir selon la sienne. Combien de conflits seraient évités si nous acceptions ce "déplacement" de la pensée, ou, si je le reformule avec mes propres mots, ce changement de référentiel ?

    Pour ceux qui souhaitent creuser plus avant le sujet, je remets ci-dessous une émission que j'avais faite avec Nathalie Ebner : "Communiquer : se relier à soi, se relier à l'autre".

     

     

    En savoir plus sur la CNV

    Replay : "Communiquer : se relier à soi, se relier à l'autre"

    Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

     


    2 commentaires
  •  

    "Le saviez-vous ?" - Aldo Novarese

     

     

    Aldo Novarese travaillant sur le caractère "Oscar" (Source : indexgrafik.fr)


     

    Aldo Novarese (1920-1995), originaire de Pontestura dans le Piémont, est sans doute le typographe italien le plus prolifique du XXe siècle.

     

    Il s’initie très tôt aux techniques de la gravure sur bois et sur cuivre ainsi qu’à la lithographie. C’est en 1931, alors âgé de 11 ans seulement qu’il entre à la Scuola Arteri Stampatori, où il restera deux ans. Il part ensuite à Turin où il intègre la Scuola Tipografica Giuseppe Vigliandi Paravia, de 1933 à 1936 ; il y apprend le dessin de caractères, ce qui lui permet de se faire engager comme typographe à la fonderie "Nebiolo" de Turin en 1936, alors qu’il n’a que 16 ans. Il reçoit deux ans plus tard la médaille d’or du concours national des jeunes artistes italiens, mais ses convictions l’amènent à rejoindre le maquis pour combattre les fascistes en 1943, mettant sa carrière entre parenthèses.

     

    Il retourne à la fonderie Nebiolo à l’issue de la guerre et, parallèlement à ses activités de dessinateur de caractères, il retourne en 1948 à la Scuola Tipografica Giuseppe Vigliandi Paravia de Turin, d’où il est lui-même sorti quelques années auparavant, en tant que professeur de design graphique. Il succède à Alessandro Butti à la direction artistique de la fonderie Nebiolo en 1952 où il restera vingt ans. Parmi ses caractères les plus connus et utilisés, citons Oscar, Stop ou encore Nadianne.

     

    Ses créations sont très différentes les unes des autres mais elles vieillissent mal et finissent par disparaître avec les changements de mode. Résultat : des centaines de caractères dessinés par le prolifique Aldo Novarese, quelques dizaines seulement ont été numérisés ; mais parmi eux, deux en particulier méritent l’attention  ITC Novarese (1978) et Eurogamma (1952), qui deviendra plus tard Eurostile (1962).

     

     

    Aldo Novarese  Microgramma typo specimen fonderie Nebiolo

     Aldo Novarese  Eurostile typo specimen fonderie Nebiolo

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Couvert de récompenses (Prix du Concours du Progresso Grafico en 1949, Médaille d'Or Mario Gromo en 1965, prix ITC en 1966, Compasso de Oro en 1979…), il rédige deux ouvrages de typographie ("Alpha Beta" et "Il signo alfabetico"), cesse d’enseigner en 1957 et quitte la fonderie Nebiolo en 1975 pour devenir graphiste et typographe indépendant. Il travaillera pour Linotype, ITC, Berthold ou encore Agfatype, pour qui il dessinera son dernier caractère, le Central, en 1995. Il décède le 16 septembre de la même année à Turin.

     

    Source : indexgrafik.fr

     

     Swarovski logo 1988

     

    L'ancien logo de la marque Swarowski, de 1988 à 2016,

    était exécuté dans la police d'écriture serif transitionnelle ITC Novarese Medium

    Source : logos-marques.com

     

    Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

     

     


    2 commentaires
  •  

    "Le saviez-vous ?" - La constellation de la Carène

     

    La constellation de la Carène

    Constellation "Argo Navis" par Johannes Hevelius


     

    La carène (du latin médiéval "carena", la quille) correspond à la partie immergée de la coque d'un bateau.

    En astronomie, la Carène fait partie des 88 constellations du ciel. A l'origine, Ptolémée l'avait incluse dans l'immense constellation du Navire Argo (en référence au navire des Argonautes de la mythologie grecque). Au 18e siècle, l'astronome Nicolas-Louis de Lacaille redécoupe cette constellation en 3 parties : la Carène, la Poupe et les Voiles. Des 48 constellations répertoriées par Ptolémée, le Navire Argo est la seule à ne plus être utilisée comme telle de nos jours.

    Les étoiles principales de la Carène sont Canopus (Alpha Carinae) et Eta Carinae.

    Dans la nébuleuse de la Carène se trouve la nébuleuse du Trou de la Serrure, en forme de lemniscate. 

     

    L’image du jour : La grande nébuleuse de Carina, NGC 3372 | Etrange et ... 

    Nébuleuse de Carina, NGC 7233

     

    Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

     


    votre commentaire
  •  

    "Le saviez-vous ?" - Le bleu outremer

     

    Peintures de Giotto dans la chapelle des Scrovegni à Padoue (Source : www.artesvelata.it )

     

     

     Le bleu outremer a été un pigment extrêmement cher jusqu'au xixe siècle. Le lapis-lazuli à l'origine de sa fabrication était importé d'Afghanistan, d'où son nom, du latin ultramarinus, « au-delà des mers ». Sans équivalent du point de vue de la couleur et de la solidité, il était très prisé en peinture malgré ou à cause de son prix, qui témoignait de la richesse du commanditaire et, pour les tableaux de piété, de l'ampleur de son sacrifice.

     L'utilisation du bleu outremer se développe au Moyen Âge. Les moines l'utilisent dans les enluminures. Les peintres italiens tels que Cimabue, Duccio, Giotto ou Salvi utilisent le bleu d'outremer exclusivement pour leurs sujets religieux, en particulier la représentation de Marie, au point qu'une nuance d'outremer porte son nom : le bleu marial.

     À la Renaissance, le coût de l'outremer est si élevé qu'il se trouve fréquemment spécifié dans les contrats de commande de tableaux. L'obsession de Vermeer pour l'outremer aboutira à sa ruine. Il n'était pas rare que le commanditaire doive lui-même acheter le pigment et le fournir au peintre. RaphaëlLéonard de Vinci et Michel-Ange ont utilisé ce pigment.

     C'est l'industriel et inventeur français Jean-Baptiste Guimet qui trouvera, au 19e siècle, comment fabriquer le bleu outremer de synthèse, qui porte son nom et qu'utilisera, par exemple, Wassily Kandinsky.

     (Source : Wikipedia)

     

    Murnau, 1909 (Öl) von Wassily Kandinsky (#107123)

     Wassily Kandinsky, "Murnau, 1909"

     

    Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique